Parfois appelé « freight forwarder », le transitaire international est un professionnel de la logistique chargé de veiller au bon acheminement d’une marchandise. Il intervient majoritairement dans le cadre de prestations multimodales où le fret transite entre différents modes de transport. Il peut s’agir d’une entreprise spécialisée ou d’une personne indépendante.
Afin de gérer la logistique ou l’organisation propre au transport, le transitaire international peut être mandaté par le client ou le fournisseur. Il dispose de connaissances techniques avancées dans de nombreux domaines. On le sollicite alors pour l’encadrement des formalités douanières ou l’application de la réglementation relative aux échanges commerciaux à l’international.
Dans ce contexte, le transitaire international se charge également du dédouanement du fret et de l’aspect administratif lié à l’import-export. Son but est de fluidifier les différentes étapes de la livraison pour minimiser le coût total du transport. Ses compétences lui permettent aussi de respecter les délais engagés.
La logistique liée au transport international encadre de nombreux champs d’application. Le transitaire international est généralement mandaté pour couvrir l’ensemble du processus de livraison. Toutefois, certaines sociétés peuvent lui confier exceptionnellement des missions ciblées. Dans un cas comme dans l’autre, il est en mesure de prendre en charge les 6 points suivants :
La réalisation des démarches administratives relatives aux opérations de chargement et déchargement.
Garantir la continuité du transit avec la possibilité de sélectionner les modes de transport les plus adéquats.
Le suivi régulier du fret et la communication avec son mandataire.
User de son expertise en matière de finances, d’optimisation fiscale et d’échanges commerciaux.
Gérer les litiges.
Veiller à un bon relationnel entre les différents interlocuteurs : autorités douanières, assureurs, expéditeurs et destinataires…
Un transitaire international doit donc présenter une excellente capacité d’adaptation pour alterner différentes tâches et anticiper d’éventuels problèmes ou imprévus.
Le transitaire international se distingue donc par sa flexibilité et son expertise technique. Parmi les documents dont il a la charge, on peut évoquer :
Les documents concernant le personnel affilié au transport ;
Les attestations d’assurance ;
Les lettres de crédit documentaire ;
Les formulaires liés aux obligations douanières…
Il peut également être responsable de la constitution d’un dossier d’export. Ce dernier comprend le bon de chargement (ou connaissement), la liste des marchandises (colisage) et la facture commerciale. À cela s’ajoutent le ou les certificats d’origine du fret.
À noter que le transitaire international peut avoir deux statuts distincts. S’il est mandataire, il doit fournir les moyens et les compétences nécessaires à la réalisation de ses prestations. Cependant, il n’a pas d’obligations de résultat. Cette particularité est imposée au transitaire-commissionnaire. Tout dépend de la nature du contrat signé pour déterminer les responsabilités juridiques. Il convient de retenir que ses missions restent les mêmes, la logistique déployée également. Seules la marge de manœuvre et la finalité du transport différencient le mandataire du commissionnaire.
Sur le sol français, le secteur de l’organisation des transports représente 2 700 entreprises en activité, soit 67 000 emplois directs. En tant que commissionnaire ou mandataire, le transitaire international officie dans un marché qui brasse près de 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.
On compte près de 50 000 déclarations douanières quotidiennes et des importations maritimes qui constituent plus de 70 % des volumes de fret. Le transitaire international occupe donc un rôle prépondérant dans les échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
(Source : https://www.e-tlf.com/dossiers-tlf/chiffres-cles/)