SKD

Semi Knocked Down

Qu'est-ce que le SKD ?

SKD est l'acronyme de l’expression anglaise Semi Knocked Down pouvant être traduite par : « en pièces détachées ». C’est une stratégie d’export très utilisée par les constructeurs automobiles. Le procédé est également employé aujourd’hui par les industriels de la fabrication de biens électroménagers, et dans la téléphonie.

Comme son nom l’indique, le SKD consiste à exporter à l'étranger des produits partiellement assemblés. Le montage final des produits est réalisé dans le pays importateur où est destinée la vente. Aux kits envoyés à l'étranger peuvent être ajoutés des éléments frabriqués localement pour parvenir à une intégration plus poussée.

Pour les industriels, l'intérêt du SKD est double :

  • il permet de bénéficier de droits de douane plus faibles que s’ils étaient appliqués sur des produits finis ;
  • les produits incomplets et pièces détachées sont expédiés chez un partenaire commercial ou dans une filiale pour y être assemblés, le plus souvent par une main-d'œuvre locale meilleur marché.

Cette pratique industrielle est le plus souvent encouragée par des accords préférentiels émanant de pays émergents qui cherchent ainsi à développer une industrie particulière. Ce fut le cas en particulier de l’Algérie avec le secteur automobile.

Les spécificités du SKD

Le SKD est une variante du CKD (Complete Knock Down). Dans cette autre stratégie industrielle, c’est l’ensemble des pièces nécessaires à l'assemblage du produit qui est expédié pour être assemblé dans le pays de commercialisation. L’intégration des pièces est donc moins poussée en SKD qu’en CKD, avec un nombre de pièces moins important à assembler.

Comme avec le CKD, les entreprises utilisant le SKD bénéficient d'un régime fiscal et/ou douanier préférentiel.

Pour en bénéficier, les industriels doivent toutefois réunir plusieurs conditions :

  • respecter un taux d'intégration minimum des produits dans le pays destinataire ;
  • réaliser des investissements et créer des emplois dans le pays concerné.

Des quotas d’import/export des kits SKD et CKD sont parfois appliqués dans ce cadre.

Exemples et mise en pratique

En pratique, la stratégie d’export en SKD (comme en CKD, d’ailleurs) nécessite une bonne gestion de la logistique inbound et des opérations de transport :

  • collecte des composants chez les fournisseurs, voire démontage (partiel ou complet) des produits avant expédition ;
  • gestion des stocks optimisée pour assurer une bonne préparation des expéditions ;
  • conception, approvisionnement et gestion optimale des emballages pour le transport des pièces et composants ;
  • groupage et massification des flux pour l’acheminement des produits à l’étranger...

Dans le transport des pièces semi-assemblées, le rôle des logisticiens et transporteurs est primordial pour réussir à massifier les flux de marchandises à destination des pays tiers. L’enjeu est d’obtenir les meilleurs taux de remplissage des conteneurs en innovant constamment pour obtenir les temps de conditionnement et chargement les plus courts possibles.

La gestion des emballages est alors un point stratégique de l’export en SKD. Il s’agit de pouvoir assurer la fixation et la protection des pièces pendant le transport tout limitant le poids et la place des emballages en bois, carton, mousse, plastique… Lorsque le SKD est une pratique récurrente portant sur de forts volumes se pose par ailleurs la question des déchets d'emballage. Cette problématique peut être réglée par l'usage d'emballages réutilisables permettant de réduire l’empreinte carbone des opérations.

La traçabilité des flux de bout en bout de la chaîne logistique s’avère également importante pour éviter les ruptures, et garantir une continuité dans la production afin d’obtenir une meilleure expérience client. En ce sens, l’utilisation des puces RFID est un vrai atout pour l’identification et le suivi des colis.